CARE International In Lebanon: “We have never seen as much people in need”

#WeCare4Beirut

Cela fait un an qu’une terrible déflagration ravageait le port de Beyrouth au Liban. C’est un stock de centaines de tonnes de nitrate d’ammonium qui a explosé, provoquant plus de 200 morts, des milliers de blessés et de sans-abri. Le pays vit depuis cette date fatidique une crise sans précédent, une crise à multiples facettes.

Si le traumatisme collectif qui a suivi l’explosion est encore présent aujourd’hui, un autre poids pèse sur les épaules des Libanais depuis des mois : celui de la crise économique et financière. La pauvreté atteint désormais 60% de la population ; la livre libanaise, dont le taux est lié au dollar, a dégringolé sur le marché noir. Désormais, un dollar s’échange contre 17 500 livres, il y a deux ans, c’était 10 fois moins.  L’inflation a augmenté de 120% dans le même temps. Conséquences : pénuries de carburants, de médicaments, de produits manufacturés… Bref, tous les produits importés sont hors de prix, dans un marché importateur de quasi tous les biens de consommation. L’électricité est absente 22 heures par jour, les générateurs partagés ne peuvent plus pallier ces coupures, par manque d’essence.

Pour les salariés, la perte est immense : payés en livres libanaises, leur pouvoir d’achat a chuté.

Et de plus en plus de personnes ont faim. “Sur le terrain, on n’a jamais vu autant de personnes qui sont dans le besoin, on voit des familles qui mangent une fois par jour“, explique Patricia Khoder, responsable communication pour l’ONG CARE International. “La classe n’a plus les moyens parce que les gens n’ont plus accès à leur argent à la banque“. Les épargnes ont en effet été bloquées par la Banque centrale du Liban, absorbées par les dettes de l’Etat, qui est en défaut de paiement. “Tout le monde a besoin d’aide, je suis en train de voir des enfants qui n’ont pas de quoi se nourrir, je vois des enfants par exemple pour lesquels on trempe le pain dont dans de l’eau pour que cela puisse les caler, pour qu’ils n’aient plus faim“.

Désormais, 60% de la population se trouve sous le seuil de pauvreté, selon les chiffres internationaux. Depuis août dernier, l’ONG CARE a distribué des colis alimentaires de première nécessité à 43 000 familles à travers le Liban et ce chiffre est en constante augmentation.

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